Une française devient idol au Japon

On connaissait HIMEKA, la chanteuse de génériques canadienne francophone dont j’ai évoqué les péripéties récemment. Il faudra désormais compter aussi sur Sarah, embauchée pour jouer les faire-valoir de Beckii Cruel, une petite anglaise de 14 ans récemment intronisée net idol dont le destin est relayé récemment par les media bien au delà des frontières japonaises. Si vous avez l’impression de débarquer ne vous en faites pas, un petit récap est à suivre. Comme ça vous pourrez vous moquer, vous aussi, voilà, c’est mon cadeau de Noël.

Alors pour commencer, Beckii Cruel donc… A ne pas confondre avec Becky, mannequin qui a récemment fait ses débuts dans la chanson avec une ballade Secret de Grand Mère de Knorr (avec beaucoup d’oignons, ça fait péter). Beckii Cruel, c’est une gamine de 14 ans originaire de l’île de Man (GB), qui a attiré l’attention sur elle au printemps dernier en uploadant sur Youtube des videos d’elle se trémoussant sur de la Jpop. Devenue une petite star parmi ses pairs, Beckii a aussi occasionné des ruptures de stocks de mouchoirs en papier chez une foule de pervers de tous bords, pour finir par être invitée à faire l’étalage de ses talents devant la foule d’otaku d’Akihabara. Ni une ni deux, la voici enrôlée par une agence de talents nippone. On la retrouve dans des CMs, des émissions TV, sur DVD, et à la tête d’une collection impressionnante de videos sur le web. Les media du monde entier racontent son histoire. Et ce n’est manifestement que le début.

Car voici qu’on annonce maintenant la sortie du premier single de Beckii Cruel, qui pour l’occasion se voit affublée de deux acolytes, baptisées les Cruel Angels. Intitulé Tsubasa wo kudasai, le single sortira le 10 février prochain, évidemment en version CD+DVD. Mais ce qui nous intéresse ici, c’est surtout la composition des dites Cruel Angels. On y trouve d’une part une certaine Gemma, anglaise elle aussi, âgée de 16 ans. Et d’autre part une certaine Sarah, lyonnaise de son état, âgée de 18 ans (à gauche sur la photo). Une petite française oui, étudiante à Lyon 3 ! Une rapide enquête permet d’identifier plus précisément la jeune fille, qui dispose notamment d’un profil Facebook. L’impression de déjà vu se confirme très vite, puisqu’elle  n’est pas une complète inconnue : Sarah fréquente activement le milieu des conventions en France, entre autres sur des performances de para para : sans doute certains d’autres vous la connaissent-ils même personnellement ! Pour l’anecdote, d’après son profil Facebook, Sarah n’est pas âgée de 18 ans mais de 20 ans. Je laisse à chacun le soin d’émettre des hypothèses sur la raison de ce rajeunissement curieux…

Quoi qu’il en soit, nous voilà donc enfin dignement représentés sur la scène de l’entertainment nippon. Sarah va commencer par exécuter des chorés abrutissantes sur de la « musique » tout aussi abrutissante, éventuellement en faisant quelques choeurs au passage, la tronche peinturlurée et les yeux ouverts en grand par des bâtons d’allumette. Elle posera ensuite en petite tenue, et en bonne occidentale de son état elle pourra comme son aînée Leah Dizon faire valoir ses atouts de jeune fille de 20 ans dans les magazines pour ados. Ce qui devrait lui ouvrir les portes nécessaires pour se lancer en solo, et devenir un jour sans doute la prochaine reine de la Jpop, ou reine de la video pour adulte, on verra bien. Si elle ne fait pas l’erreur d’aller chanter faux au Music Station, ou de se faire engrosser en pleine ascension vers la gloire par son petit copain, si tant est que leur relation survive à sa célébrité toute neuve.

Après le Visual Kei, c’est le monde des idols que nous autres petits français allons sauver. L’avenir de la musique japonaise s’écrira en France, ça ne fait aucun doute !

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