Nouvel album coréen de BoA

Annoncé depuis des mois, le nouvel album coréen de BoA s’avance enfin, sans perdre son temps : sortie prévue, selon les sources dès le 5 ou le 9 août prochain, avec de premiers extraits dont l’un est plutôt prometteur !

BoA – HURRICANE VENUS

J’avoue que la pseudo-vague Kpop qui s’empare un peu de la fanbase Jpop en occident me laisse complètement de marbre. Beaucoup de ceux qui se tournent aujourd’hui vers la musique coréenne le font plus ou moins par dépit, face à un marché musical nippon amorphe, incapable de se renouveler et encore moins de retrouver son efficacité d’antan. Avec son troupeau de girlsbands lascifs et de boysbands bien gaulés, la production coréenne a forcément de quoi attirer l’oeil, la génétique étant incontestablement plus favorable aux coréens qu’aux japonais; la musique pop coréenne est par ailleurs un excellent compromis entre l’obsession rythmique occidentale et la dominante mélodique typiquement nippone, ce qui a tout pour plaire au public des fans de Jpop d

ésabusés.

Pour autant, moi qui observe (de loin, certes, mais tout de même) la scène musicale coréenne depuis un bon petit paquet d’années, je ne crois pas une seconde à la durabilité de cet épiphénomène. Pour une raison simple : cette scène musicale coréenne est loin d’être aussi vivace qu’elle en a l’air. Certes, sur le plan de la masse les groupes se multiplient, permettant à ceux qui prennent le train en marche de ne pas se sentir dépassés de ne pas connaître les artistes majeurs du marché, qu’ils découvrent tout de même avec plaisir. Mais d’un point de vue artistique, clairement, tout cela tourne en rond. Effectivement, les coréens sont incroyablement doués pour les morceaux pop/dance aux relents urbains, avec des chorégraphies bétonnées. Et pour les ballades chorales. Bon… Effectivement, il sort régulièrement de cette fourmilière une ou deux bombes dont l’efficacité dépasse de loin tout ce que les japonais ont à offrir ces derniers temps. Mais d’une part, ces quelques morceaux surpuissants sont noyés dans une floppée de morceaux de remplissage complètement dénués d’intérêt; et d’autre part, les coréens se sont complètement enfermés dans ce savoir-faire, et ne savent pour la plupart rien faire d’autre. Si bien que sur la plupart des titres qui sortent, les interprètes sont complètement interchangeables, tant tout est standardisé à l’excès. Nul doute que les fans auront vite fait de se lasser…

Reste qu’après 5 ans d’absence en son pays, le retour de la star prodige BoA au pays du matin calme est un évènement, mais aussi une promesse. Car autant ses sorties japonaises se vautrent dans un océan de guimauve qui tient du monumental gâchis, autant l’artiste a toujours su faire la démonstration de son charisme et de ses talents de danseuse réels dans le cadre de ses travaux coréens, aidée par des productions bien au dessus du lot. L’album américain de BoA, en dépit d’un résultat commercial évidemment anecdotique, a permis de rendre confiance à ses fans lassés par la tournure pathétique que prenait sa carrière japonaise : BoA a en effet parfaitement convaincu dans un registre RnB/club ultra-léché, et ses équipes avec elle.

Le 6ème album original coréen de BoA, intitulé HURRICANE VENUS, est annoncé pour une sortie le 9 août. Trois extraits du disque sont sortis au format digital (allez jeter un oeil aux fansites sur BoA, qui sont en ébullition ces derniers jours), dont l’emblématique chanson-titre, laquelle fait sacrément plaisir à entendre. Construit sur une rythmique RnB ultra-basique, la chanson offre des couplets tout sauf inventifs mais réussis et des refrains entêtants à souhait, le tout baignant dans des nappes de synthé qui confèrent une atmosphère electro-dance du meilleur effet, et de plus en plus convaincant au fil des écoutes ! Sans être prétentieuse, la piste fait parfaitement son boulot, et le clip qui sera disponible dans les prochains jours nous promet une nouvelle chorégraphie en béton armé que j’ai hâte de découvrir. Pour le reste, l’enthousiasme sera toutefois plus mesuré : on avait fait connaissance avec GAME il y a quelques jours dans un registre pop girly qui se veut minimaliste et léché (on est loin des niaiseries de Koda), réussi dans le genre, mais qui ne me parle pas du tout; sans parler de son clip bourré de fautes de goût esthétiques. Quant à Stand By, c’est une ballade à la coréenne plutôt bien fichue, mais dont on connaît tellement les recettes par coeur qu’elles ne prennent plus…

Rendez-vous dans quelques jours pour le verdict !

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