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Japan Expo : coup d’oeil sur le programme musical

21 juin 2010 3 Commentaires

A deux semaines de l’évènement, il est plus que temps de faire le point sur le programme musical de Japan Expo. Une Japan Expo où je ne mettrai pas les pieds cette année, puisque si tout va bien je me ferai charcuter les yeux au laser dans la journée du vendredi (ouais je déballe trop ma life, chui un fou, bientôt la sex tape, stay tuned !) … Mais compte tenu du succès qu’avait connu le billet sur le blog de mimu dans lequel je décortiquais en toute subjectivité la programmation de l’an dernier, je remets le couvert pour cette édition 2010… En commençant par renouveler, une nouvelle fois, mes félicitations à l’équipe du festival pour l’éclectisme de ses propositions. Le fait est que chacun devrait pouvoir y trouver quelque chose, même si le plus souvent – c’est le revers de la médaille – pas grand chose.

NB: l’intégralité du planning des concerts et des dédicaces, jour après jour, sur cette news de JaME.

Morning Musume
Un vrai concert d’1h30 d’un groupe de légende qui a vendu des millions de disques, voilà qui sur le papier s’annonce ambitieux et prometteur. Sauf que… les Morning Musume ne sont aujourd’hui plus que l’ombre de ce qu’elles étaient il y a un peu plus de 10 ans. A l’époque, le phénomène idol battait son plein, et certains titres des filles du matin sont rapidement devenus cultes, tandis qu’elles-mêmes squattaient les plateaux TV. Aujourd’hui de cela, il ne reste plus rien. Ni les membres originales du groupe, évincées au fil des scandales tabacologico-sexuels et des castings visant à remplacer les stars les plus usées par de la chair fraîche. Ni l’efficacité du concept et des productions Tsunku, également usés jusqu’à la corde. Ni la popularité, puisque les sorties des Momusu passent globalement inaperçues à l’Oricon tandis que le grand public ne connaît même plus le nom des nouvelles membres du groupe… Dans une concurrence acharnée (et mal barrée) avec le phénomène AKB48, les MM tentent de se refaire une santé sur le marché étranger, et dans le cadre d’une collaboration aux tenants et aboutissants non assumés, Soundlicious et la SEFA offrent au groupe le statut d’invité d’honneur du festival, tandis que les spectateurs auront à débourser la somme de 27€ pour assister au spectacle. Un peu cher payé dans l’absolu, mais il est probable qu’il y aura tout de même un bon moment à la clé pour les amateurs du genre.

Yoshiki et Toshi (X Japan)

J’ai déjà évoqué la venue de Gilbert Montagné et Nana Mouskouri il y a quelques temps sur ce blog, pas grand chose à rajouter. Si les deux artistes n’arrivent pas trop diminués (encore faut-il, certes, qu’ils arrivent tout court), les spectateurs peuvent espérer un showcase acoustique qui fera sûrement date. Reste à souhaiter que le concert ne soit pas trop gâché par les hurlements geignards de la prévisible horde de pisseuses agglutinée aux premiers rangs…

DOPING PANDA

LE concert que je suis vraiment déçu de manquer. Pendant des années j’ai fait le forcing, avec l’aide de rédacteurs de mimu ou par le biais de contacts au Japon, pour convaincre le staff de DOPING PANDA de tout le potentiel de succès de ce groupe auprès du public européen. Et voilà que maintenant qu’ils se pointent, je vais passer à côté… Oh que c’est rageant ! Reste que le concert de DOPING PANDA s’annonce à mes yeux comme le show le plus prometteur de cette programmation, un show pop coloré et rock’n'roll, fédérateur et complètement barré, auquel j’espère qu’il sera réservé le meilleur accueil afin que le groupe ait la bonne idée de revenir ultérieurement. A NE MANQUER SOUS AUCUN PRETEXTE… bien qu’il ait lieu le jeudi, date imposée par le reste du planning de la tournée européenne du groupe… Et ça il faut le dire, c’est un sacré gâchis. Les chanceux résidents de l’Ouest de la France auront tout de même droit à une séance de rattrapage mi-juillet à Rennes et La Rochelle. Une séance annoncée par Wasabi Records, qui éditera en passant l’album DECADENCE du groupe. DOPING PANDA dans l’escarcelle de Wasabi, je ne vous cache pas que ça ne me réjouis pas…

HITT
Pur produit franco-belge, l’opportuniste HITT viendra une nouvelle fois tenter de prouver au public français un talent auquel les japonais ne se sont jamais intéressés. Après les glougloutements d’Aoi l’an dernier, ce miyavi du pauvre viendra à son tour faire beugler le traditionnel troupeau de charolaises qui sert de public aux héritiers résiduels de la vague Visual-Kei.

Root thumm
Complètement inconnu au bataillon, ce groupe pourrait bien être l’une des révélations du festival, avec ses sonorités electro-pop catchy et ses prestations scéniques fun et colorées. Un choix tout à fait pertinent face à un public de festival thématisé anime/manga. A noter que ceux qui auront craqué sur Root thumm lors de leur concert du samedi 3 juillet pourront les retrouver le 4 à la Scène Bastille dans le cadre de la soirée TOKYO PARIS UNDERGROUND.

die!!die!!color!!!
Après l’electro-pop sucrée de root thumm, la même chose en version perfusée au RedBull avec die!!die!!color!!!, dont les morceaux déjantés ne lésinent pas sur les basses appuyées et les déferlantes de BPM. Un état d’esprit qui semble un peu trop tourné vers l’otakisme à mon goût, mais trouvera sans nul doute preneur sur les terres de Japan Expo.

Seikima-II
Du heavy-metal sataniste à Japan Expo, encore une fois on ne pourra pas dire que la programmation ne fait pas dans l’éclectisme. Au minimum s’agit-il d’un groupe plutôt coté dans son domaine, avec bientôt 30 ans de carrière au compteur, dont les 10 dernières d’inactivité quasi-totale, mais tout de même. Pas une seconde ma tasse de thé, mais là encore, les amateurs seront sans doute bien servis.

ANIPUNK
Dans le genre mauvaise blague qui a toutes les chances de faire un gros carton, le groupe ANIPUNK viendra délivrer des reprises dopées aux amphétamines de génériques d’anime populaires. Penser à se munir d’une bonne dose de nostalgie… et à laisser son oreille musicale au vestiaire.

GIBIER du MARI
Un groupe à destination d’un public beaucoup plus adulte, programmé en plein samedi après-midi : c’est soit de l’inconscience (le groupe étant condamné à faire chou blanc au moment où le festival battra son plein), soit un placard assumé (parce qu’il faut bien occuper les vieux et ne pas laisser le JE Live House vide sans pour autant prendre le risque de saborder les activités de la scène principale). Reste que le groupe de l’actrice Mari Natsuki viendra, avec ses morceaux teintés de blues et de jazz, relever le niveau qualitatif de la programmation du festival avec l’espoir de ne pas trop ennuyer son monde.

Ai Takekawa
On en parle assez peu, et pourtant : la jeune auteur-compositeur-interprète Ai Takekawa est tout de même distribuée par avex trax, ce qui en fait sur le papier l’une des artistes les plus importantes du tableau. En pleine préparation de son premier album, la chanteuse sert de cobaye à avex, qui souhaite prendre un peu mieux la mesure des bénéfices d’une présence sur le marché étranger pour ses jeunes artistes, qui peinent à s’imposer au Japon. Il faut dire que bien que produits avec pas mal de moyens, les premiers singles de la jeune fille relèvent de la soupe la plus insipide qui soit. Dommage, parce que vocalement ça tient plutôt bien la route.

ViViD

Un jeune groupe de Visual Kei, parce qu’il en faut bien un, et celui-là aura même la joie et l’honneur de venir se prostituer deux fois sur la scène du JE Live House. Tous en choeur : youpiiiiiii !

LONG SHOT PARTY
Voici un énième groupe interchangeable de la scène « rock » nippone qui ne se différencie guère de ses innombrables congénères que par sa petite touche ska cuivrée. Potentiel auprès du public de Japan Expo ? Pas très élevé sur le papier… sauf qu’avec un générique de NARUTO SHIPPUDEN à son actif, LONG SHOT PARTY peut espérer se voir donner sa chance. Programmé en milieu de samedi après-midi, le groupe aura la tâche assez ardue de devoir convaincre en plein temps fort du festival, avec un public dont les premiers rangs n’attendront qu’une chose : les voir quitter la scène pour laisser place aux brebis galeuses mentionnées ci-dessus. Bon courage !

Yun Jin Hyuk
Là aussi il s’agit sans doute d’un test, et d’une course à l’opportunisme. A l’heure où il paraît que les artistes coréens mettent au point des stratégies secrètes dignes des heures les plus tragiques de la Grande Guerre dans l’espoir de réussir leur projet d’invasion mondiale, la Japan Expo s’y met aussi en accueillant son premier ressortissant coréen. Je sens personnellement bien venir un coup à la HITT, Aoi et autres Anli Pullicino : on nous présente un has never been comme une star en puissance dans l’espoir d’en faire quelque chose sur le marché français, là où dans son pays d’origine il n’a pas réussi à percer. Mais ma foi, les coréens restant des tueurs en série dans le domaine des performances hip-hop / RnB, accordons-lui le bénéfice du doute !

Et puis aussi :
– pour les amateurs de musique de jeu video, le compositeur Noriyuki Iwadare à l’origine, entre autres, des BO de Grandia et autres Lunar, viendra proposer deux showcases au JE Live House.
C-ZONE, un sombre girlsband sans intérêt et complètement à la rue sur le marché nippon, aura les honneurs de la scène principale en plein samedi après-midi : un choix complètement incompréhensible. A moins que, là encore, on cherche la rentabilité en nous présentant comme des stars un groupe acheté à prix discount…
– sur la scène culturelle, l’ensemble Sakura viendra proposer une prestation de musique traditionnelle
Natsuko Aso, qui rame comme pas possible pour se faire un nom au Japon, profitera des accointances entre Japan Expo et Nolife pour venir par deux fois vendre sa soupe au public de Japan Expo, avec elle aussi les honneurs de la scène principale.
– la chanteuse française Clémentine, qui bénéficie manifestement d’une certaine réputation au Japon, viendra présenter dans le cadre d’un showcase son nouvel album de reprises bossa de génériques d’anime sur la scène principale le dimanche 4 juillet.

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3 Commentaires »

  • tenuo a dit :

    Je ne connais quasiment rien à part Doping Panda, X Japan et biensur MM. J’ai fais ma petite selection en écoutant 1 peu. J’espère ne pas être déçu sur place.

    Sans une pisseuse, j’aurais sûrement pas de logement donc je dis vive les pisseuses. Je tient à mes tympan donc je n’irai pas voir X Japan.

    • Dio a dit :

      Clementine honnetement c’est plutot pourrave et totalement inconnue en France mais ici au Japon, elle fait ses ptits chansons niaizes et ca plait aux Japonaises (mon ex aimait bien, je rigolais devant les textes et les sonorites gamines).
      Le reste tout a ete dit^^

      • Aurore a dit :

        Je trouve également que c’est un mauvais jour pour DP, je les ai raté aussi, enfin j’ai droit à une séance de rattrapage outre Rhin, mais je pense que le groupe valait bien mieux (bien que la JE n’est pas forcément qualitatif, si ca pouvait déboucher quelques oreilles)

        Sinon ce que j’ai tenté de voir ne m’a pas décu, Takekawa est surprenante, LSP très enthousiasmant, die!!die!! simpelement décapant, ANIPUNK plutôt fun et Root Thumm pas mal du tout. Rien que pour tout ca je trouve que la JE fait un boulot louable, même si ca pêche de tous les autres côtés.

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